Chef(s) de projet: Eva Aluvaala
Problème
Le paludisme provoqué par P. falciparum est l’une des maladies parasitaires les plus répandues dans les régions tropicales.
On estimait que 3,3 milliards de personnes étaient exposées au paludisme en 2010, et les populations vivant en Afrique subsaharienne avaient le risque le plus élevé de contracter la maladie.
La capacité de quantifier P. falciparum dans le sang avant et après le traitement est importante parce qu’elle permet au clinicien et au chercheur de déterminer l’efficacité du traitement antipaludique et la réponse du patient au traitement.
Actuellement, le seul moyen pour les cliniciens et les chercheurs de mesurer P. falciparum et, donc, de suivre le pronostic est d’utiliser la microscopie.
Toutefois, cette méthode est limitée car la sensibilité du test varie selon la compétence relative du technicien. En outre, le test nécessite une infrastructure de laboratoire qui n’est pas toujours disponible dans les régions éloignées des pays en développement.
Solution
Ce projet visait à mesurer les niveaux de lactate déshydrogénase de Plasmodium (LDHP) dans la salive des patients atteints de paludisme et les comparer avec la réponse au traitement comme moyen de suivre le pronostic de la maladie.
Le LDHP est produit par les parasites en circulation et, ainsi, la concentration est une mesure de la charge parasitaire. Par cette mesure, il serait possible d’estimer indirectement le fardeau parasitaire.
Des échantillons appariés de salive et de sang provenant de patients atteints du paludisme ont été recueillis avant et après le traitement.
Une analyse ELISA du LDHP avec des échantillons de salive avant et après traitement a été effectuée.
Résultat
L’analyse statistique ne montre aucune corrélation entre les niveaux d’enzyme de LDHP dans la salive et la parasitémie telle que déterminée par microscopie.
L’équipe a été en mesure de détecter et de quantifier le LDH dans les échantillons de salive, mais a obtenu un certain nombre de faux négatifs.
Il n’y avait pas de tendance claire à la baisse de l’enzyme en cours de traitement comme on en avait fait l’hypothèse.
Cependant, le traitement des échantillons de salive pour atténuer les effets des interférences a entraîné une meilleure détection du LDH dans la salive et pourrait ainsi permettre de réduire le nombre de faux négatifs.
L’équipe travaille actuellement à l’amélioration de la détection du LDH (paludisme) dans la salive. Elle pourrait éventuellement avoir besoin de financement additionnel.