Chef(s) de projet: Barry Rosen
Problème
Il est prévu que d’ici 15 ans, 95 % de tous les nouveaux cas de cancer du col utérin seront diagnostiqués dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Le cancer du col utérin est une maladie évitable et des efforts sont en cours pour introduire le vaccin contre le VPH, mais, même si il est accepté et fourni à tous, il y aura au moins un délai de 15 ans avant que ses effets bénéfiques se manifestent.
Une option de traitement pour les lésions précancéreuses du col de l’utérus est la technique LEEP (procédure excisionnelle d’électrochirurgie en boucle). Elle a surpassé la cryothérapie dans le monde occidental comme norme de soins des lésions précancéreuses. Elle est facile à exécuter, a une faible morbidité, et il a été démontré qu’elle est plus efficace que la cryothérapie dans des essais contrôlés randomisés.
Solution
L’objectif de ce projet était d’introduire la technique LEEP dans l’Ouest du Kenya et de l’utiliser dans un protocole « observer et traiter », en raison des problèmes liés à la perte de suivi.
Ce projet a été élaboré pour former des fournisseurs de soins de santé de première ligne, en particulier les infirmières qui font le dépistage du cancer du col utérin, sur la façon d’utiliser la technique LEEP, afin qu’elles puissent l’offrir aux femmes durant leur première visite. Cela permettrait d’obvier à la nécessité de visites multiples à la clinique et, en même temps, de fournir aux patientes les soins les meilleurs ou de la plus haute qualité pour la dysplasie cervicale.
Résultat
L’équipe du projet a formé huit infirmières dans l’Ouest du Kenya pour qu’elles puissent pratiquer la technique LEEP comme alternative à la cryothérapie.
Elle a élaboré un programme de formation comprenant un enseignement en classe, un laboratoire humide pour apprendre à utiliser l’instrument LEEP, une période d’observation et une période de pratique de la procédure sous observation et, enfin, la prestation autonome de la procédure. Les taux de complications observés lors des interventions faites par ces infirmières étaient extrêmement faibles, sans saignement important ni lésion.
L’équipe du projet a ensuite élargi le programme de formation LEEP pour y inclure des médecins et des résidents. À la suite du projet, il y avait une meilleure compréhension du cancer du col utérin et de ses signes précurseurs parmi tous ceux qui ont participé à la formation.
Au total, 160 patientes ont reçu un traitement LEEP à la suite de cette initiative.
Les données de ces travaux et d’autres études ont ouvert des possibilités de subventions et de recherches supplémentaires, et l’équipe a réussi à obtenir une subvention de 4 millions $US des National Institutes of Health (NIH) pour poursuivre son travail.