Chef(s) de projet: Scott Tsai
Problème
L’intoxication à l’arsenic des eaux souterraines est un problème majeur au Bangladesh, et environ 45 millions d’habitants sont à risque en raison de la présence d’arsenic dans l’eau de consommation.
Des technologies classiques ont été développées pour éliminer l’arsenic de l’eau, mais elles ont de nombreux inconvénients et ne conviennent pas aux pays en développement ni ne sont viables dans ce contexte.
Solution
L’équipe visait à développer un système de laboratoire-sur-puce qui détecte et quantifie la concentration d’arsenic dans l’eau de consommation.
L’objectif était de développer un dispositif très peu coûteux (p. ex., moins de 0,10 $ par test), facile à utiliser, capable détecter jusqu’à 10 ppb d’arsenic dans l’eau et pouvant être mis en œuvre dans les villages de pays en développement comme le Bangladesh.
Résultat
Un système de laboratoire-sur-puce à base de papier a été développé en miniaturisant l’analyse colorimétrique au bleu de molybdène sur de petites bandelettes de papier.
Les trousses d’essai sont entièrement sèches (sans réactif), le coût est d’environ 0,10 $ l’unité et le test est très facile à effectuer. L’utilisateur n’a qu’à mettre la bandelette d’essai dans un petit contenant d’eau contaminée et, après un certain temps, retirer le papier; la couleur de la bandelette de papier va alors changer.
À l’heure actuelle, la limite de détection du dispositif est d’environ 70 ppb, ce qui est plus élevé que le seuil de 10 ppb de l’OMS. En outre, le test ne comporte pas encore de mécanisme pour éliminer l’interférence des phosphates.
Comme l’approche actuelle repose sur l’utilisation d’une caméra pour prendre des photos des bandelettes de papier et de faire une analyse des images pour quantifier la concentration d’arsenic, l’équipe s’affaire à développent une application sur plateforme mobile qui permettrait d’utiliser un téléphone intelligent faire l’analyse des images.
Le plan consiste à perfectionner l’appareil, puis à le tester avec de l’eau souterraine au Bangladesh.
Une fois que le dispositif aura été achevé et vérifié, l’équipe du projet aimerait le déployer à plus grande échelle en présentant une demande de subvention de recherche et développement coopérative (RDC) du CRSNG.