Chef(s) de projet: Alyssa Rellstab
Problème
La crise de l’arsenic au Bangladesh est considérée par l’Organisation mondiale de la Santé comme le plus vaste empoisonnement de masse d’une population dans l’histoire de l’humanité alors que 77 millions de personnes sont à risque d’empoisonnement à l’arsenic en dépit des efforts constants et des centaines de millions de dollars dépensés pour l’éviter.
Solution
Mis en œuvre au Bangladesh, le projet consistait à adapter la technologie DRENCH (Direct Remediation and Elimination of Chemical Harm) au Bangladesh rural.
En ajustant des filtres directement sur les puits tubulaires contaminés, PurifAid visait à améliorer les résultats sur le plan de la santé des villageois qui ont longtemps été exposés à l’arsenic par l’eau provenant de puits contaminés.
DRENCH est une nouvelle génération d’unités de filtration qui fonctionne avec un sous-produit organique de l’industrie des boissons – dans ce cas, les coques de riz.
Ces appareils comblent plusieurs déficiences des dispositifs existants parce qu’ils ne requièrent pas de courant ou de produits chimiques et demandent très peu d’entretien.
En mobilisant activement des bénéficiaires comme futurs acteurs clés dans le processus de purification et de distribution de leur propre approvisionnement en eau, PurifAid aide les communautés à établir un modèle d’entreprise viable.
L’équipe de PurifAid est allé au Bangladesh entre avril et juillet 2014 pour travailler dans les villages touchés par l’empoisonnement à l’arsenic.
Le travail sur le terrain visait la région rurale de Matlab Dakshin, le site principal rural pour l’International Centre for Diarrhoeal Disease Research, Bangladesh (icddr, b) de même que le Water, Sanitation and Hygiene Programme (WASH) du BRAC.
Matlab Dakshin a été sélectionné par le BRAC comme site principal de notre étude parce que plus de 90 % des puits tubulaires de la région sont fortement contaminés à l’arsenic.
Résultat
Le projet a adopté avec succès la technologie DRENCH au Bangladesh et a montré que lorsque des coques de riz sont utilisées pour deux cycles de filtration, elles peuvent supprimer 95 % de l’arsenic, ainsi que le manganèse et le fer, de l’eau potable.
La qualité de l’eau traitée se situait dans la plage des niveaux recommandés d’arsenic dans l’eau de consommation de l’OMS, soit 10 parties par milliard (ppb).
L’unité DRENCH a filtré avec succès la contamination à l’arsenic et a prouvé que le filtre technologique pouvait effectivement être monté après-coup directement sur les puits tubulaires.
Le débit de filtration est presque égal à celui auquel l’eau est pompée à partir du puits tubulaire.
L’équipe prévoit présenter une demande de financement de déploiement à l’échelle de la phase II, en partie pour s’assurer que l’eau décontaminée des puits tubulaires soit accessible à tous les villageois.