Chef(s) de projet: Pam Muthuuri
Problème
Malgré l’existence de nombreux programmes d’intervention, les taux élevés d’infection au VIH chez les adolescents dans le monde entier représentent 42 % des nouvelles infections; 80 % des nouvelles infections surviennent en Afrique subsaharienne (ONUSIDA, 2010).
Le taux d’infection au VIH est deux fois plus élevé chez les filles de 15 à 24 ans que chez les jeunes hommes et au Kenya, et la prévalence du VIH chez les filles de ce groupe d’âge est quatre fois plus élevée que chez les jeunes hommes.
Les adolescentes sont également plus susceptibles de contracter le VIH auprès de partenaires masculins plus âgés et sexuellement actifs, dont elles cherchent à tirer un soutien financier.
Solution
Le but du projet Pas de sucre pour moi était de vérifier l’impact d’une formation des filles en techniques de négociation lorsqu’elles sont confrontées à des situations qui pourraient les attirer dans des pratiques sexuelles à risque, principalement par des « papas-gâteaux ».
Le projet a élaboré un programme de jeux didactiques interactifs pour renseigner les adolescentes sur les risques que présentent les papas-gâteaux et l’ont diffusé par le biais d’une application de téléphonie mobile.
Ces modules éducatifs ont été créés par des pairs et traitaient de facteurs contextuels menant à des rapports sexuels transactionnels et à l’infection au VIH chez les adolescentes de l’Ouest du Kenya.
Environ 2 000 écolières ont reçu une formation axée sur l’autonomisation et la négociation pour prévenir les pratiques sexuelles à risque et l’exposition au VIH à la suite de l’étude.
Résultat
Le projet a montré que l’enseignement de techniques de négociation aux filles était un moyen efficace de réduire le risque qu’elles aient des rapports sexuels avec des papas-gâteaux.
Le succès du projet a été évalué à l’aide d’un échantillon de 226 étudiantes. Avant le projet, 113 de ces adolescentes démontraient une incapacité à gérer la pression de partenaires et de pairs, ce qui est essentiel à la pratique d’une sexualité sans risque ou de sains rapports sexuels. Après le projet, les 226 participantes démontraient de meilleures connaissances à cet égard.
Le projet a collaboré avec les dirigeants scolaires, les responsables de l’éducation du comté et l’Association des scoutes du Kenya pour influencer les responsables locaux du comté afin qu’ils diffusent une politique axée sur l’enseignement de meilleures aptitudes à la négociation aux écolières parallèlement au programme scolaire.
Les dirigeants scolaires ont également proposé l’implantation d’un programme pilote dans les écoles de garçons traitant de sujets similaires.
Des connaissances sur le projet ont été diffusées à des conférences.