Chef(s) de projet: Aliya Naheed
Problème
La nourriture de rue contribue significativement à l’approvisionnement alimentaire urbain dans 74 % des États membres de l’OMS et elle est souvent une source de nutrition pour les personnes à faible revenu.
La contamination bactérienne de la nourriture de rue cause des maladies entériques, et des rapports non publiés au Bangladesh font état d’une mauvaise connaissance de la salubrité alimentaire parmi les vendeurs de nourriture de rue et d’un niveau élevé de contamination fécale de ces aliments.
Solution
Le projet comportait le développement d’un programme d’éducation sur la salubrité alimentaire pour améliorer les connaissances, les attitudes et les pratiques connexes parmi les vendeurs de nourriture de rue.
L’utilisation de techniques à faible coût pour le traitement de l’eau utilisée dans la nourriture de rue peut favoriser les affaires et les moyens de subsistance d’un vendeur.
L’étude a testé les produits alimentaires de 115 vendeurs de rue à Dhaka, au Bangladesh, et a constaté que 30 % de la nourriture de rue était contaminée par des agents pathogènes fécaux humains, ce qui la rend inacceptable pour la consommation humaine.
À la lumière de ces résultats, un programme de formation a été institué et les 115 vendeurs ont reçu une formation sur les pratiques d’hygiène et l’utilisation de réservoirs d’eau à embouchure étroite. Des comprimés pour la purification de l’eau, du savon liquide pour se laver les mains après être allé aux toilettes et un désinfectant pour se nettoyer les mains après avoir touché des surfaces sales leur ont été fournis.
Résultat
Après avoir surveillé les vendeurs de rue pendant 12 semaines, des améliorations significatives ont été observées dans les comportements en matière d’hygiène, et la quantité d'E. coli trouvée dans la nourriture de rue avait diminué par rapport à la situation pré-intervention.
Des renseignements sur cette étude ont été communiqués aux intéressés lors d’un atelier tenu au Bangladesh en février 2015, menant à des changements de politique où l’administration municipale de Dhaka-Sud envisage maintenant différentes options comme la fourniture de chariots améliorés pour la vente de nourriture de rue hygiénique et l’enregistrement des vendeurs de rue pour qu’ils puissent être amenés à améliorer l’hygiène et être tenus responsables au besoin.
Le projet a reçu 197 909 $ en financement aux termes d’une entente entre l’ICDDR,B et la FAO.
L’équipe du projet prévoit présenter une demande de financement de la phase II pour déployer cette intervention dans un nombre choisi de quartiers de la ville de Dhaka-Sud et en évaluer l’impact sur l’amélioration de la salubrité de la nourriture de rue au sein d’une population plus importante de vendeurs de nourriture de rue.