Chef(s) de projet: Henry David (Hank) Venema
Problème
Le changement climatique crée de nombreux défis pour les pays en développement.
La charge de morbidité mondiale augmente en raison de facteurs interdépendants, comme la malnutrition, l’accès à l’eau potable et la pollution de l’air intérieur.
Les approches utilisant des techniques simples pour améliorer l’axe alimentation-combustible-sécurité du revenu pourraient aider à relever ces défis, en créant des moyens de subsistance résilients et des collectivités en santé.
Solution
Les biotechnologies au niveau du village (BNV) utilisant des ressources locales sont des innovations visant à répondre aux besoins de santé publique élémentaires qui ont la capacité de renforcer la résilience des communautés menacées par l’impact du changement climatique.
Le modèle BNV diffère des approches de type silo classiques destinées à réduire le risque de maladies en ciblant des technologies simples qui intègrent l’alimentation, le combustible et la sécurité du revenu, et s’attaquent aux causes immédiates et sous-jacentes de la santé maternelle et infantile.
Ce projet réalisé en Inde vise à convertir les déchets de noix de cajou en combustible de bioéthanol pour alimenter des poêles de cuisson propre, en compostant les déchets de pulpe pour l’utiliser dans les potagers et améliorer ainsi la sécurité alimentaire.
Les cuisinières alimentées au bioéthanol réduisent l’exposition des femmes et des enfants à la fumée, ainsi que le temps consacré à la collecte du bois de chauffage et à la cuisson avec des cuisinières à bois conventionnelles. Le combustible de remplacement est utilisé pendant la mousson lorsque le bois est humide et que la cuisson se fait principalement à l’intérieur, ce qui augmente la pollution de l’air intérieur.
Résultat
Le projet s’est avéré réalisable à l’usine pilote. Cependant, la mise en œuvre à l’échelle du village a été retardée en raison des conséquences dévastatrices d’un super cyclone qui ont affecté le rendement de la récolte de fruits de noix de cajou en détruisant tous les vergers autour de l’usine pilote.
À ce jour, quatre producteurs de noix de cajou ont été mobilisés à Ganjam et plus de 30 à Gajapati. Cinq combinaisons de culture de relais ont été introduites : gram rouge-niger, amarante-soja, ricin-tournesol, paddy-lin, ricin-soja et gram rouge-coton. Six femmes techniciennes ont été formées à l’utilisation de machines de pressage du cajou, en plus d’équipements tels que les motoculteurs, les batteuses à pédales et les sarcleuses.
Dans le cadre du Projet Gaia, des fonds ont été recueillis auprès du public pour faire l’acquisition de 15 cuisinières à double brûleur de cuisson propre, qui ont été présentées aux membres de la collectivité de trois villages. Des combustibles de remplacement du biodiesel ont été retenus et testés sur le terrain en vue d’améliorer la résilience. Quatre nouvelles graines oléagineuses ont également été choisies, pressées et transformées en combustible.
Les résultats sur le plan de la santé de la population cible seront mesurés de 3 à 5 ans après la mise en œuvre du projet.
Les détails du projet ont été diffusés lors d’événements.
L’équipe du projet a l’intention de présenter une demande de financement de déploiement à l’échelle (DAE) afin de développer un dossier de promotion du bioéthanol pour la cuisson (pour accompagner la campagne du gouvernement de l’Inde visant à promouvoir le gaz de pétrole liquéfié et le méthanol), ainsi que du biodiesel pour l’agro-mécanisation afin d’améliorer l’alimentation, le combustible et la sécurité du revenu des populations tribales vivant en milieu forestier.