Chef(s) de projet: Magreth Kagashe
Problème
Une mauvaise nutrition et des déficits cognitifs affectent de nombreux enfants de moins de 5 ans dans les pays en développement.
Si un enfant souffre de malnutrition durant les 2 premières années de sa vie, son développement physique et mental sera ralenti dans une mesure telle qu’aucune correction ne sera possible même lorsque l’enfant grandira éventuellement.
Les pénuries alimentaires, principalement causées par le manque de technologie nécessaire pour obtenir des rendements plus élevés, comme les engrais azotés, les pesticides et l’irrigation, de même que les prix élevés des aliments, leur mauvaise répartition et le manque de connaissances sont certaines des causes de la malnutrition dans les pays en développement.
Solution
L’équipe du projet a développé et évalué un système de soutien communautaire pour mobiliser les épiciers locaux en vue de réduire la malnutrition chez les enfants de moins de 2 ans en Tanzanie rurale.
L’approche reposait sur le constat que les épiciers locaux sont la source la plus courante de nourriture pour les ménages ruraux en Tanzanie et ont des contacts extrêmement fréquents avec les familles, soit sur une base presque quotidienne.
Une étude transversale a été élaborée pour déterminer les types et les sources d’aliments vendus dans les épiceries.
Une cohorte d’épiciers a reçu une formation en nutrition et l’on a ensuite évalué les pratiques d’alimentation des enfants des familles par rapport à un groupe témoin.
Les variables mesurées comprenaient le statut de l’allaitement maternel, l’apport en calories et en éléments nutritifs, le style d’alimentation et la sécurité alimentaire.
Résultat
Les résultats du projet montrent qu’un modèle faisant appel aux épiciers était efficace pour améliorer le bilan nutritionnel.
Des améliorations statistiquement significatives ont été observées dans l’allaitement après 3 rondes d’étude, tandis que la sécurité alimentaire s’est améliorée au cours de chaque ronde de manière significative. Une certaine amélioration de l’apport en nutriments a aussi été observée après 3 rondes.
Ce modèle, qui utilise une approche différente pour améliorer la nutrition des enfants, laisse entrevoir une certaine promesse.
De l’information sur le projet a été diffusé lors de conférences à Ifakara, en Tanzanie, la petite ville rurale où l’étude a été réalisée, ainsi qu’à la 62e rencontre annuelle de l’American Society of Tropical Medicine and Hygiene.