Chef(s) de projet: Peter Waiswa
Problème
En Ouganda rural, le manque de planification signifie que les travailleurs de la santé ne savent souvent pas quelles femmes dans la communauté sont enceintes et ils peuvent manquer de données démographiques élémentaires, par exemple où vivent les femmes enceintes et quand seront-elles prêtes à accoucher.
Cela nuit à la planification et à la prestation des soins préventifs et curatifs pour les mères et les bébés et peut entraîner la mortalité maternelle et néonatale.
Solution
Un essai expérimental a été entrepris en Ouganda pour tester l’efficacité du recours à l’équipe de santé du village (ESV) pour donner des conseils aux femmes enceintes et aux mères qui viennent d’accoucher sur les soins appropriés pour les bébés et pour elles-mêmes, et de faire le lien entre les communautés et les établissements de santé.
Le projet comportait également le dépistage précoce de la grossesse dans la communauté afin d’estimer la date prévue de l’accouchement et l’utilisation de données provenant de systèmes d’information géographique (SIG) pour localiser le lieu de résidence des femmes enceintes pour assurer une surveillance de la grossesse et des soins appropriés.
Un système de coupons a été créé pour permettre aux mères de se rendre accoucher dans un établissement et d’y amener un nouveau-né malade pour qu’il reçoive des soins.
Les ESV ont reçu une formation sur la façon d’effectuer des tests de grossesse précoces dans la communauté, en plus d’une formation en soins maternels et néonatals essentiels.
Résultat
Les résultats ont montré que cette approche axée sur l’amélioration des soins maternels et néonatals était réalisable et a elle a permis de quadrupler le nombre de visites de soins prénatals (le nombre minimal recommandé par l’OMS), conduisant aussi à une augmentation de 67 % des accouchements en établissement.
Quarante agents de santé communautaires ont été formés à la suite du projet.
Les détails de l’étude ont été diffusés dans le cadre de présentations à des conférences.
Les équipes de projet prévoient poursuivre le déploiement de cette intervention au-delà de sa portée géographique actuelle et espèrent atteindre une population cible de 2 000 à 11 500 femmes enceintes pour éventuellement couvrir toute la région.
Le ministère de la Santé et d’autres organisations effectuant des interventions en santé dans le district, comme l’UNICEF, l’OMS et l’USAID seront mobilisées pour assurer une meilleure coordination des efforts autour des activités d’intervention connexes.