Chef(s) de projet: Schery Umanzor
Problème
Les pénuries alimentaires imputables à l’insuffisance de l’agriculture locale peuvent entraîner la malnutrition, la famine et des carences développementales chez les enfants.
Dans plusieurs des pays en développement les plus pauvres, les pénuries alimentaires sont principalement causées par le manque de technologies nécessaires pour obtenir des rendements plus élevés comme dans l’agriculture moderne, tels que les engrais azotés, les pesticides et l’irrigation.
Solution
L’idée de l’équipe du projet était de développer un système de production agricole durable au Nicaragua et au Costa Rica en cultivant des denrées traditionnellement produites sur terre sur des installations flottantes à la surface des lacs d’eau douce.
Différentes cultures terrestres, des plantes aquatiques et des techniques de culture en flottaison ont été mises à l’essai.
On a déterminé quelles cultures terrestres montraient une plus grande facilité de manipulation, une croissance plus rapide et l’acceptation du public.
L’équipe a exploré l’utilisation potentielle de plantes aquatiques indigènes qui croissent rapidement, telles que la laitue d’eau (Pistia stratiotes) et la jacinthe d’eau (Eichhornia crassipes), pour produire des biocarburants de remplacement au bois habituellement employé pour la cuisson, et elle fait l’essai de plusieurs systèmes de flottation pour l’agriculture.
Résultat
Le projet a démontré qu’il était possible de cultiver des plantes terrestres dans un système de flottation sans besoin d’eau douce supplémentaire, à part celle servant à compenser les processus d’évapotranspiration des plantes.
Les cultures sélectionnées, qui comprenaient les tomates, les poivrons, la laitue, le maïs, le riz et les haricots ont efficacement poussé jusqu’à la récolte sans nécessiter d’eau supplémentaire.
Le projet a encouragé les membres de la communauté à s’intéresser à l’agriculture en utilisant les lacs.
Le projet a été porté à la connaissance de plusieurs groupes, dont des institutions gouvernementales, des universités, des entreprises privées et des membres de la communauté.
Un intérêt a été démontré pour soutenir l’opération à des fins d’autoconsommation, à des fins commerciales, pour soulager les communautés et/ou à des fins de recherche.
Au Nicaragua, les membres de la coopérative locale Puerto Momotombo ont manifesté leur intérêt à recevoir une formation, notamment pour intégrer les femmes à l’activité productive, ce qui leur permettra d’augmenter leur revenu tout en offrant des produits généralement importés d’autres villes. D’autre part, au Costa Rica, l’équipe continuera de travailler avec une petite entreprise locale qui produit actuellement des laitues destinées à la commercialisation.
Certaines universités sont intéressées par la nouvelle gamme de possibilités de recherche qui comprend non seulement la quantification des rendements potentiels de la production, mais aussi la prise en compte des effets écologiques, sociaux et économiques découlant de vastes zones consacrées à l’agriculture flottante.